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1877 : le Grand Hôtel et le préventorium

En 1877, la « Société des terrains du Home », est constituée par Armand, un négociant du Havre. En 1879, elle achète une parcelle de 6400 m2 à J. Malhéné sur laquelle elle construit le Grand Hôtel, face à la mer, sur le bord de la dune (mutation cadastrale 1880). Il est inauguré en 1880. De chaque côté du bâtiment central se trouvent les chambres et les cabines de bains. Un escalier descend à la plage.

 

 

En 1884, Armand Leclerc rachète à la « Société des terrains du Hôme » le Grand Hôtel et à J. Malhéné les parcelles des dunes situées à l’est de sa propriété pour 27 Ha 39 (mutation cadastrale 1885). Il y construit une villa “la Leontine” aujourd’hui devenue “la Savoyarde”

La rue qui y conduit à partir de Cabourg se nomme rue Adrien Lebeaux. Elle s’est appelée Rue Armand Leclerc jusqu’au jour où elle a été débaptisée par crainte de confusion avec l’Avenue du Général Leclerc. Leclerc décide de se retirer.

Le 20 septembre 1891, sont mis en vente par adjudication, le Grand Hôtel, avec 30 lots de terrains sur 18 Ha. La vente ne semble pas trouver d’amateurs. Ce n’est qu’en 1892 qu’Aimable Hyacinthe Roussel un avocat du Havre l’acquière avec « la Leontine » et 16 Ha 10 (mutation cadastrale 1893).

Le 31 août 1892, après le décès d’Aimable Roussel, les 8 héritiers dont Vincent Roussel (1864-1934) revendent le Grand Hôtel sur une parcelle de 8050 m2 à M. William Pineau, un hôtelier de St Pierre les Elbeuf (mutation cadastrale 1894). Il devient une succursale saisonnière ouverte 2 mois par an. Le reste de l’année le Hôme est un désert où n’habitent que les gardiens des villas.

 

Collection Martine Garrivier

 

En 1910, Hilarion Pineau succède à William et le revend en 1914 à M. Eugène Guillet. Vide l’hôtel se voit réquisitionné par l’armée qui en fait une maison de convalescence pour les blessés de guerre.

En 1920, la propriété est agrandie de 4 Ha 61 acheté à Vincent Roussel.         

Sans héritier, M. Guillet en fait don le 24 mars 192 à l’association de l’hôpital Saint Joseph de Paris. Le président de la République l’entérine par décret le 19 novembre 1920.

La maladie la plus fréquente et la plus redoutée à l’époque est la tuberculose.

En 1922 l’hôtel devient un préventorium pour les enfants aux poumons fragiles ou vivant dans un milieu menacé de contagion. Sous la surveillance vigilante des sœurs, ils trouvent au Hôme dans un milieu vivifiant et sain, un équilibre alimentaire, une hygiène de vie et du repos. Entre la rue Malhéné et la rue Adrien Lebeaux l’association dispose pour ses petits pensionnaires d’un grand espace de dunes qui seront plantées de pins et de cyprès.

 

Collection Martine Garrivier

 

En 1925 il se dote grâce au don de Mme De Sarres d’une chapelle et d’une aile pour recevoir les enfants de plus en plus nombreux pendant l’été. Elle est bénite par le vicaire général de Bayeux. Les familles parisiennes venant voir leurs enfants découvrent la région. Certains choisissent d’y revenir d’autres d’acquérir une parcelle pour y bâtir une maison d’été. Le préventorium fait sans l’avoir cherché la promotion du Hôme.

 

Collection Martine Garrivier

 

Le Hôme se développe et les colonies de vacances de plus en plus nombreuses apparaissent prenant le nom des villes qui les créent. Saint Honoré d’Eylau (le gai séjour), l’Andelysienne, les chalets Corbeillois (accueillent les enfants de l’orphelinat Galignani de Corbeil), la Béthanie …..

Vers 1964, le préventorium est démoli pour laisser place en 1970 à la résidence St Joseph. A ce jour il ne persiste plus que le pavillon d’isolement

 

Pavillon d’isolement © JL Pouille

 

Collection Martine Garrivier